Opéra promenade

Carmen

De G. Bizet
,
2008 - 2009 - 2011
Présentation

C'est l'histoire d'une fille... Non, d'un homme qui rencontre une fille... non, d'un village, par où passe cette fille... Mais cette fille, qui est-elle au juste ? Vous la connaissez ? Elle, en tous cas, semble vous connaître et c'est troublant, ou plutôt elle semble se connaître elle-même très bien et c'est fascinant, ça donne envie de partager son secret. Voici que s'éveille la musique de l'amour, l'amour qu'on avait un peu oublié en bêchant la terre, en surveillant le ciel, en calculant ses fins de mois. Cette fille est une catastrophe providentielle, elle vous oblige à vous arrêter pour la regarder, pour vous regarder en elle ! La voilà qui chante... Et voilà que tous se remettent à chanter, voilà qu'on n'a plus peur.

Mérimée nous l'a livrée insaisissable, délicatement irréelle. Bizet lui a donné une voix, une poitrine, une chair et depuis elle fait le tour du monde. Son public la suit, cohorte de militaires, de musiciens, de gens du peuples, de femmes jalouses ou émerveillées, d'hommes bien-pensants ou de racailles. La voici aujourd'hui parmi nous, et la foule de Bizet, c'est nous, qui sommes venus là pour la voir faire ou dire ce qu'on n'a pas le droit de faire ou de dire. José est dans la foule et comme les autres, il regarde : c'est lui qu'elle a choisi, c'est lui qui entrera dans la danse de l'amour, lui le nomade forcé, dont le coeur battra le temps d'une journée avec un peu du sang qui coule dans  ses veines à elle... la fille de personne, sa femme jusqu’à la mort.

Sylvie Leroy - Directrice musicale

L’amour est un oiseau rebelle…
 

Ici pas l’Espagne. Pas de Toréador, ni de fabrique de cigares…. Mais une Carmen bien présente dans le village : Femme d’une autre culture, elle dérange, interroge, Fascine et déchaîne les passions. Une femme libre, ni pute ni soumise, ne sortant pas tout droit  d’un livre d’image évoquant les clichés d’une Espagne torride… Mais une Carmen bien en chair et en os. Une fille « normale » qui veut vivre sa vie pleinement. Là, tout près de vous, fragile, battante, sensible, vulnérable…

Ici pas de temps théâtral. Mais un temps bien réel. Plus qu’une réorchestration, Takénori Némoto proposera une réécriture avec un choix d’instruments qui raconteront  cette idée d’ailleurs, d’autres cultures… Ici, les gens vivent comme les gens vivent «  en vrai ». Les chœurs seront la foule dans la vie du village. Avec l’idée de s’approprier cette histoire sans la dénaturer. Garder la fierté et la fluidité de cette musique. Repartir du texte de Mérimée dont le personnage principal est Don José.

Ici il sera homme du village, devenu garde amoureux d’une belle du village voisin, Micaela… Et puis tout à coup, plus qu’un coup de lune Un coup de foudre et tout s’écroule. Carmen est là. La rencontre sera si forte mais si brève. La jalousie la pression du village. Escamillo, homme du moment vient donner un concert, Un meeting dans la salle des fêtes. Déjà le public chauffe la salle. On est là, tous, prêts à rentrer dans la salle

Mais le drame se joue. Et plus rien ne retient cet homme, ce Don José fou d’amour. Carmen mourra devant nos yeux. Jamais nous n’entendrons Escamillo. Le destin et la mort qui rode, qui surprend , qui joue avec …La vie quoi

Charlotte Nessi - Metteur en scène

Distribution

Composition, adaptation orchestrale Takénori Némoto • Direction musicale Sylvie Leroy • Chef de chœur Roberto Graiff • Mise en scène Charlotte Nessi • Scénographie, lumières Gérard Champlon • Costumes Louis Désiré assisté de Michèle Paldacci — Solistes / Carmen Daïa Durimel, mezzo soprano • Don José Nicolas Gambotti, ténor • Micaëla Aurore Bucher, soprano • Frasquita Luanda Siqueira, soprano • Mercedes Jennifer Tani, mezzo-soprano • Le Dancaïre Nicolas Rouault, baryton • Remendado Euken Ostoloza, ténor • Zuniga Jean-Marc Huber, comédien • Escamillo Roberto Graiff, comédien — Orchestre / 10 musiciens — Production / Justiniana avec le soutien de la SPEDIDAM, Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes de la musique et de la danse.

Crédit photos : Yves Petit